Brève flânerie poétique autour du mot « traduire »
Tandis que je repars manier le pinceau et humer le doux parfum de la Dulux Valentine Ultra Résist pour deux-trois jours, voici un billet linguistico-photographique qui vous est gracieusement offert par une lectrice-traductrice préférant garder l’anonymat, laquelle m’écrivait, le 8 août dernier :
J’ai une petite idée de billet ou de thème, en fait proche de tes extraits de bouquins sur le ciné, pour le principe. Je me suis dit que le mot « traduction » pouvait apparaître dans des contextes un peu différents de notre routine, intéressants à explorer. J’ai pensé à ça hier en visitant la maison-atelier de Rodin à Meudon, où sont surtout exposés des plâtres et autres projets de sculptures. Deux descriptifs disaient :
« Le céramiste Paul Jeanneney (…) collabora avec Rodin pour la traduction en grès émaillé de la figure de Jean d’Aire, l’un des Bourgeois de Calais. Tour de force technique étant donnée la taille de l’oeuvre. »
et
« Les deux Cariatides connurent un vif succès et furent traduites en divers matériaux. »
Je ne sais pas pourquoi, ça m’a mise en joie. Faut dire, un de mes jeux préférés consiste à introduire le mot « traduire » de manière clandestine dans mes traductions, quel que soit le sujet. Comme c’est trop facile, je pense le remplacer par le « chiroptère » appris récemment.
Du coup, j’ai pris une photo du Penseur accoudé dans ses rosiers en faisant exprès de l’enfermer derrière une grille, car j’aurais très bien pu le prendre en entier, de près et depuis l’intérieur du jardin.
Merci pour la balade, pour le Penseur et pour le coin de ciel bleu ! Et félicitations pour cette idée de nouveau défi à mettre en oeuvre (pardon, à traduire en actes) dans les commandes à venir…
Et qu’on se le dise : le concept de « blogueur invité » ne demande qu’à se développer chez Les Piles !