ImpÉcr #29
The Newsroom
Retour aux séries pour l’ImpÉcr du mois (ImpÉcr, les sous-titres qui parlent de traduction, mais vous savez, hein ?). Bon, c’est un peu long, cette fois-ci. Ça se passe dans la première saison de The Newsroom, la fort chouette série d’Aaron Sorkin (qui au passage fonctionne vraiment sur les mêmes ressorts que À la Maison-Blanche, c’est saisissant) (et ce n’est pas pour me déplaire) consacrée au quotidien d’une rédaction télévisuelle chargée des émissions d’info et d’actualité.
Alors, contexte, contexte : on est donc dans la saison 1, épisode 6, au moment de l’accident nucléaire de Fukushima. La brillante journaliste Sloan Sabbith, qui se trouve aussi être une économiste et une japonisante accomplie et bonnasse, bien sûr, réalise une pré-interview hors antenne d’un porte-parole de l’entreprise TEPCO qui finit par lui avouer que le niveau de radiations de la centrale est plus élevé que ne l’indiquent les communiqués officiels. Mais une fois à l’antenne, le monsieur interviewé ne veut pas réitérer cet aveu. Et en plus, l’interprète japonaise ne traduit pas comme il faudrait, allons bon ! Voilà ce que c’est d’avoir loupé sa voie en choisissant journalisme au lieu d’interprétation.
À mesure que l’interview avance, le producteur exécutif commence à s’inquiéter sérieusement en régie…
Et il a raison de s’inquiéter, parce que c’est là que Sloan passe… au japonais. Sans sous-titres pour personne, forcément. Avant d’arracher son oreillette, ce qui équivaut visiblement à un crime de lèse-majesté.
Ça ne s’arrange pas quand elle repasse à l’anglais, malheureusement.
C’est donc un peu la panique. Et autant dire que Sloan Sabbith n’est plus en grâce après cet épisode. Là, évidemment, elle essaie de mettre ça sur le dos de l’interprète (sounds familiar?), mais ce n’est pas la question, lui fait remarquer son patron :
Et voilà. Moralité : si on s’en était tenu à ce que disait l’interprète, on aurait évité ce fâcheux incident à l’antenne. (Hmm ? Vous dites ? Et la vérité, et l’information du grand public, alors ? Oh, vous charriez, hein.)
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