Fièvre acheteuse
Avant, je pensais que la Grammaire française de Grevisse faisait le tour des problèmes qui pouvaient se poser à moi.
Avant, je pensais que « le » Meertens était un manuel de traduction sans intérêt pour ma pratique du métier.
Avant, je repoussais à plus tard l’achat d’un vrai correcteur d’orthographe.
Avant, je ne connaissais pas « le » Vanderperren.
Avant, je pensais que le Petit Bob me suffisait amplement.
Mais tout ça, c’était avant.
Et puisque je me réinstalle prochainement à mon compte, puisque j’ai pris des habitudes de luxe, à avoir en permanence tout plein d’ouvrages de référence et d’outils pratiques sous la main, puisque je flippe un chouia, parfois, au milieu de mon euphorie globale, à l’idée de reprendre mon métier en indépendante et que j’ai donc besoin de me rassurer un peu (or quoi de plus rassurant qu’une pile de bouquins, hmm ?), puisque tout ça donc, je me suis lâchée au niveau des achats professionnels ces derniers mois.
Parce que Le bon usage est quand même absolument indispensable et que « le » Hanse est un bon complément.
Parce que tu connais mon engouement pour « le » Meertens dont je te chante les louanges depuis plus d’un an.
Parce que oui, c’est vraiment bien d’avoir un vrai correcteur automatique et que, même si j’utilise Prolexis depuis 18 mois, Antidote a l’air vachement plus sympa (y a un dictionnaire des cooccurrences dedans, c’est trop bien !) et coûte nettement moins cher.
Parce que tu connais aussi mon engouement pour le dico des faux amis de Vanderperren, que j’ai eu bien du mal à trouver mais ça y est, c’est fait, grâce à toi, lectrice bienveillante, que je remercie encore une fois.
Parce que « le » Cornu, c’est chouette pour la traduction juridique et que si je m’écoutais, tiens, je ferais également l’acquisition du Dictionnaire juridique Dahl qui est bien fichu aussi dans son genre.
Parce que toi et toi, autres lecteurs bienveillants de ce blog, m’avez recommandé Le petit Ophrys et c’est vrai qu’on y trouve des choses qu’on ne trouve pas ailleurs, merci pour le conseil.
Parce que je n’ai jamais lu Stylistique comparée du français et de l’anglais et qu’Amazon me l’a proposé, avec son salaud d’algorithme et qu’il n’est jamais trop tard pour s’instruire.
Parce qu’il ne me reste plus qu’à m’abonner au Grand Robert en ligne et zou, je serai au complet.
Et puis parce que tout ça rend les choses un tantinet plus concrètes et réconfortantes, en ce mois d’octobre tristoune au possible où je suis très fatiguée et barre un par un sur mon calendrier les 36 jours de travail qu’il me reste à faire à l’Organisation. S’il y a deux choses que je ne regretterai pas, c’est l’hiver luxembourgeois qui commence fin septembre et les semaines où j’ai l’impression de ne jamais m’extraire du boulot alors-que-zut-quoi-c’est-aussi-pour-ça-que-j’ai-voulu-tenter-le-salariat.
Petit à petit, les choses avancent, en somme. Pfiou.
« Et Trados, Les piles, tu vas aussi acheter Trados, alors ? Studio 2014 vient de sortir, hihihi ! »
Non.