Le retour du bouton maléfique
Donc Napoléon était moyennement performant en anglais, apprends-je à la radio.
(Est-ce vraiment surprenant ?)
Une vente aux enchères organisée par la maison Osenat ce week-end propose entre mille autres choses un manuscrit témoignant des premières leçons d’anglais laborieuses de Napoléon en exil à Sainte-Hélène.
« Manuscrit », « manuscrit », bon… en l’occurrence, avouons quand même qu’il n’y a pas lourd à lire.
Alors oui, si on regarde de près, on peut voir que l’élève a écrit « what was it arrived » pour traduire « qu’est-ce qui était arrivé » (« qu’es qui étoit arrivé », disent des sources qui ont de meilleurs yeux que moi). Et ça rigole doucement, dans certains médias qui reprennent l’info.
Mais allons voir un peu ce que nous dit le site de la maison de ventes dans la description du lot (rigueur et investigation sont les piliers de ce blog, je vous le dis) :
Oh, mais…
Tiens !
Que vois-je ?
« Traduire la description de ce lot » ?
Ah, vous le savez, ce bouton fait toujours à votre blogueuse dévouée un effet absolument irrésistible.
Alors elle clique, car elle n’a peur de rien.
Oui, lecteur tout aussi aventureux de ce blog, elle clique.
Pourtant, elle pressent, que dis-je, elle SAIT, avec une certitude frisant les 100%, que c’est Google Traduction qui l’attend au bout de ce click.
Mais elle clique quand même car elle n’a pas encore perdu tout espoir dans l’humanité et puis parce que voilà, quoi, elle a un blog à alimenter.
Et qui est-ce qui rigole doucement, maintenant ?
(Il m’en faut peu, je sais.)