Mot du jour (7)
Nouveau mot du jour français un peu paresseux, ramené de vacances dans mes valises :
salonnard
Contexte : La traductrice angliciste en vacances (oui, lecteur qui as une impression de déjà vu de ce blog, il y en aura encore un ou deux, des billets qui commenceront comme ça) saute sur la moindre occasion qui s’offre à elle de se replonger pour quelques éphémères secondes dans les affres de la traduction. Et quand, lors d’une soirée conviviale placée sous le signe du jus d’abricot et du Perrier, on lui pose innocemment une question de terminologie, il lui prend une envie soudaine de cogiter, compiler et chercher (enfin, une fois qu’elle est rentrée de vacances, passki faut pas pousser non plus).
La question en question était de savoir s’il est opportun de traduire systématiquement le terme anglais « socialite » par « mondain » en français. Alors, moi je dis, pourquoi ne pas le traduire par « salonnard », hein ?
Ce n’est pas : un salopard salace (quoique, ce n’est pas incompatible).
C’est : une version univoquement (??) négative du mondain. Ou, comme le dit mieux que moi ce cher Bob, un(e) « habitué(e) des salons mondains, qui doit sa situation à des relations, et dont l’esprit et le goût sont entachés de snobisme ».
Visiblement, le terme n’est pas employé des masses (moins de 6 000 occurrences sur Gougueule, et beaucoup de pages en donnant simplement la définition). Dommage, il est joli et fort parlant.
La mise en garde linguistique de Tatie Les Piles :
Ne pas confondre le salonnard avec le salonnier, « journaliste, critique d’art qui rend compte des Salons » (quoting Bob again). Là encore, cependant, aucune incompatibilité, le salonnier peut être aussi un salonnard (et un salopard salace, du reste, mais je m’égare).
Ah, et puis sinon, en allemand, le salonnard est un lion de salon (Salonlöwe). J’adooooore !